Le mouvement DadaMarcel Duchamp
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Francis Picabia 1879-1953
Picabia par Picabia (1903)"Mon cher Francis, allez-vous croire qu'un journal me prêtait bien de l'influence sur vous ? Nous savons bien que c'est tout le contraire qui est vrai. Vous avez été un des deux ou trois grands pionniers de ce qu'on a appelé, faute d'un autre mot, l'esprit moderne..." Éloge funèbre d'André BretonVoir aussi "All Francis Picabia artworks in chronological order" sur WikiArt Picabia à dada (1919)
Picabia par Picabia
Picabia par Man Ray (1920)
Picabia par Man Ray (1922)
Dadart et le Centre du XXe Siècle vous proposent une édition en photocopie (avec la permission de Picabia) de son célèbre périodique dada 391, avec un apparat critique en deux tomes, pour le prix de 40 euros. |
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Portrait d'une jeune fille américaine dans l'état de nudité - |
291, Nos 5-6, 1915 |
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"Singulier idéal" au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris (2002).
Expo Francis Picabia - Inclusif - 2002 - 1/3
Expo Francis Picabia - Inclusif - 2002 - 2/3
Expo Francis Picabia - Inclusif - 2002 - 3/3
Inclusif est un magazine à vocation pédagogique et culturelle non commerciale réalisé par Guy Deffeyes et Catherine Célimène.




En octobre 1964, les Editions du Temps publiaient le premier livre sur Francis Picabia par Michel Sanouillet. Le 4 décembre de la même année, les amis et parents de Francis se réunissaient autour de l'auteur à la Galerie Louis Carré pour signer le premier exemplaire. Parmi eux René Clair, Max Ernst, Gabrielle Buffet-Picabia, Olga Picabia, Jeannine Bailly-Cowell Picabia, Jean et Marguerite Arp, Simone Breton-Collinet, Robert Valançay, Rodrigo de Zayas, Maurice Henry, Frédéric Deloffre, Camille Bryen, André Dunoyer de Segonzac et Jean-Jacques Lebel.
Vendu par : Sotheby's le 9 décembre 2009 pour la somme de 504,750 Euros (750,111 US$).
17 oeuvres de Picabia avec les sources et des commentaires.







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Longtemps les nus de Picabia furent ignorés, méprisés, relégués au rang d'aberration kitsch. La critique ne percevait dans ces femmes nues aux poses lascives qu'une peinture commerciale, de cette sorte de peinture propre à assurer la survie d'un artiste durant la période troublée des années quarante.
Le public et la presse se montraient désormais méfiants envers cet artiste dadaïste systématique-ment provocant. Le retour à l'abstraction, qu'il effectua en janvier 1945, ne fit que confirmer ce jugement. La cause était donc entendue, et, jusqu'à l'aube des années quatre-vingt, ces toiles scabreuses et déconcertantes de mauvais goût furent passées sous silence. Le jugement était hâtif. Mais pour comprendre réellement la portée de ces oeuvres, il a fallu opérer un véritable travail d'historien. C'est aujourd'hui chose faite avec cette exposition qui bouleverse l'appréciation que l'on avait de cet artiste co-fondateur du dadaïsme français avec Marcel Duchamp. Les quarante toiles sont accompagnées de leurs sources iconographiques photographies issues des magazines populaires et revues érotiques des années trente. Détourées, manipulées par un Picabia qui, ici, enlève le fond, là, raccourcit un bras, ces images lui permettent surtout d'inverser l'ancienne hiérarchie des sujets. Le nu devient « vulgaire » avec ces poses affectées et convenues. Picabia serait donc le premier artiste-peintre dont l'oeuvre montre la nouvelle relation de dépendance entre l'art et la consommation médiatique issue de l'industrie culturelle. Or, mettre en évidence l'importance des médias dans la formation de notre société fut également la principale préoccupation des artistes du Pop Art. Picabia, artiste inclassable, serait donc le lien, jamais clairement identifié, entre le dadaïsme et le Pop Art.